Manifeste

 

Une route des vins et un chemin de vie

 

Mon histoire avec le vin a commencé par mes racines familiales en Bourgogne. J’y ai vécu aussi mes premières expériences professionnelles auprès d’œnologues et de vignerons qui m’ont transmis leur savoir-faire et donné le goût du lieu. Cette initiation unique m’a donné l’envie de construire mon parcours comme un chemin de vie et d’apprentissage, un peu à l’image du tour de France des compagnons. Alors j’ai décidé de suivre ma propre route des vins.

Je l’ai démarrée d’abord dans le Bordelais où j’ai travaillé et beaucoup appris auprès d’un consultant réputé qui m’a pris sous son aile. Par sa forte personnalité, sa contre-culture bordelaise et son activité au sein de Grands Crus Classés comme de châteaux anonymes, j’ai compris que conseiller pouvait être un métier de liberté totale autant que de grande maîtrise.

J’ai poursuivi ensuite mon parcours initiatique en vallée du Rhône, au sein d’une grande Maison historique de Tain l’Hermitage, propriétaire de Côte-Rôtie à Châteauneuf-du-Pape mais aussi dans le Roussillon, en Alsace et en Australie. Assumant la direction technique de l’ensemble des vignobles, j’ai vécu au plus près la devise de la Maison qui était de faire sans jamais rien lâcher.

Puis le temps est venu d’un retour aux sources en Bourgogne, à Chablis où j’ai rejoint un domaine historique.

Par mon travail à la fois technique et de représentation, j’ai pu affûter mon regard sur l’amont comme sur l’aval du vin, de sa culture et de sa vinification à sa prescription et à sa commercialisation en France et à l’étranger.

Dans ce même temps, nous avons créé avec mon épouse notre propre Maison de vin dédiée à Irancy et à la Bourgogne septentrionale. Faire le vin pour moi et plus seulement pour d’autres m’a plongé dans une réalité de terrain différente.

En marge de mon travail et sur mon temps libre, je n’ai pas cessé d’entretenir cette petite flamme de conseiller en accompagnant des domaines familiaux, notamment en Champagne et au Portugal.

Aujourd’hui, compagnonnage et maturité ont consolidé ma volonté de transmettre pleinement un savoir-faire de haute exigence qualitative, comme je l’ai appris de mes mentors.

En choisissant d’adosser mon activité de vigneron à celle de conseiller, je poursuis ce partage d’expériences avec d’autres vignerons dont j’ai une connaissance intime et, oserais-je le dire, avec lesquels j’ai une communauté de vécu. Nous nous reconnaissons car nous sommes des compagnons de métier. Nous sommes unis par toutes ces questions et défis qui jalonnent notre travail : pratiques, obstacles, doutes, vigilance, adaptation et réussite.

 

Ainsi, je vous accompagnerai au plus près, dans une lecture sensible et étayée d’un lieu, d’un savoir-faire et des enjeux du marché : de la production à la prescription, de la culture du goût à l’art de susciter le désir du consommateur.

 

 

 

Cultiver dans le respect de la terre et du végétal

 

Entre sens du réel et goût pour un idéal, mon approche de la viticulture est celle d’une nature vivante faite de diversité et de complexité. Ma culture de la vigne repose d’abord sur l’harmonie, avec des principes de respect, d’équilibre et de vertu. C’est la base même de l’agro-écologie, prendre en compte toutes les ressources disponibles, d’hydrique à énergétique, d’humaine à économique. Ensuite, ma culture de la vigne s’inspire autant des sensibilités qui la traversent (biologique, biodynamie, phytothérapie) que d’un bon sens paysan nourri de pratique et d’observation.

 

Voilà pourquoi la spécificité du lieu doit inspirer une conduite culturale particulière et sans dogme.

 

 

 

Le vin, une empreinte gustative singulière

 

Être conseiller ne saurait se résumer à des recettes qui enseigneraient juste comment faire du vin et le vendre… En faisant des vins avec et pour les autres, j’ai acquis cette conviction qu’un vin singulier est toujours la conjonction de deux choses. La première est la liberté de le faire avec sa propre inspiration. La seconde est l’assurance de ne jamais contrarier sa qualité ni sa précision car il y a des règles et des principes incontournables. Avec cette somme de protocole, d’intuition et de sensibilité, un vin ne ressemblera jamais à un autre et s’installera durablement dans la mémoire et le désir du consommateur.

 

 

 

Maître d’ouvrage avec vous

 

Être vigneron, c’est faire plusieurs métiers à la fois et maîtriser beaucoup de compétences. C’est se poser beaucoup de questions sur sa production, sa signature, son économie, sa vente, sa prescription…

Pour servir au mieux votre singularité, je me méfie donc de toute modélisation appliquée sans discernement ou d’une approche qui se réduirait à un catalogue de règles intangibles et autres modèles définitifs « qui auraient fait leurs preuves ».

En tant que maître d’ouvrage d’expertises techniques diverses, habitué des métiers et des nombreux savoir-faire de la vigne et du vin, j’ai sans cesse dû jongler entre vision globale et attention extrême… aux détails, aux histoires, aux identités de terroirs et de styles.

De cette souplesse et de cette clairvoyance surgiront diagnostics appliqués et solutions adaptées.

 

 

 

Maître d’œuvre pour vous

 

Parce qu’il n’y a pas de réponse toute faite, chaque cas relèvera du challenge et non d’un accompagnement de surveillance ou de projection idéale. Le compagnonnage consiste à construire ensemble un cheminement au plus près. Avec ses étapes, ses patiences et ses audaces.

Parce que je n’applique jamais de grands principes généraux, je serai bien sûr à vos côtés, mais bien plus encore : je serai à votre écoute, y compris en étant attentif à ce que l’on peut taire. Il y a dans ce métier une oreille à affûter aussi bien que son nez ! Cette écoute sera pour moi l’assurance d’un échange constant et stimulant.

Cet échange nous unit dans un même tempo fait de vigilance et de patience. Une attention que nous exercerons au quotidien dans les vignes, à chaque étape de la vinification, et aujourd’hui bien sûr, plus que jamais, avec une inévitable vigilance environnementale ;

Jusqu’à la connaissance approfondie de mécanismes économiques, commerciaux et de prescription.

Ainsi, au-delà des questions strictement viticoles, nous pourrons avancer ensemble dans un réalisme des moyens qui n’empêchera en rien l’élan d’une vision.

Et si je vous dois les moyens de vos ambitions, cette approche nous donnera aussi la possibilité de continuer à avancer ensemble le temps qu’il faudra.

 

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